Le Palais des congrès de Cotonou a abrité le mercredi 24 septembre 2025, les travaux de l’Assemblée générale du Consortium Alafia. Cette rencontre qui est un temps fort de concertation, de bilan et de projections stratégiques s’est tenue dans le cadre de la toute première édition de la Semaine nationale de la microfinance (Senamif) qui s’est déroulée à Cotonou du 22 au 24 septembre 2025 autour de la thématique principale intitulée « La finance inclusive en Afrique face aux défis climatiques et sécuritaires. Les travaux de l’Assemblée ont été officiellement lancés par Raphaël Koudjou, Conseiller du Directeur général de l’Agence de surveillance des institutions de microfinance et représentant le Ministre d’État en charge de l’économie et des finances.
Ce rendez-vous a rassemblé les dirigeants des institutions membres, les partenaires techniques et financiers, ainsi que les représentants des autorités de régulation et de supervision.
Dans son allocution de bienvenue aux invités, Ignace Dovi, Directeur général du Consortium Alafia a souligné que cette Assemblée marque une nouvelle étape dans le renforcement de la gouvernance du secteur, la consolidation des acquis et l’ouverture de perspectives ambitieuses pour l’Association professionnelle et les organisations membres. Il a salué les divers partenaires présents aux assises pour leur appui à la réalisation des projets, la modernisation des outils et le renforcement des capacités de l’Association professionnelle. Il a souhaité que l’Assemblée qui se tient dans le cadre de la Senamif soit l’occasion de renforcer la synergie, de mutualiser les expériences et de tracer ensemble l’avenir d’une microfinance béninoise inclusive, résiliente et conforme aux ambitions nationales et sous régionales.
Pour Valentine Huguette Adoukonou, Présidente du Conseil d’Administration du Consortium Alafia, cette rencontre est un temps fort de reddition des comptes et de dialogue institutionnel. Elle a rappelé que l’Assemblée générale va examiner les rapports d’audit réalisé par le Commissaire aux comptes, les rapports d’activités des organes de gouvernance sans oublier les débats sur les grandes évolutions du secteur et les résultats de l’exercice écoulé. Elle a également justifié le thème principal de la Senamif par l’urgence pour les institutions de microfinance d’adapter leurs mécanismes à l’évolution du climat et à la protection sociale mais aussi à la sécurisation des parcours socio écologiques pour les populations les plus vulnérables. Elle a salué les réformes de la nouvelle loi 2025-14 du 2 juillet 2025 qui élargit les activités autorisées, impose la création de conseil d’administration et de comités spécialisés, fixe un capital social minimum, renforce la transparence, la gouvernance et la protection des clients. Elle voit en la nouvelle loi une opportunité pour asseoir la solidité, la résilience et la pérennité des institutions de microfinance en faveur de l’innovation et la conformité aux standards régionaux et internationaux.
Appréciations et renouvellement des engagements des partenaires
Les partenaires techniques et financiers ont réaffirmé leur engagement à soutenir les initiatives du Consortium Alafia.
Maïmouna Mbacke, Directrice Pays de TechnoServe, après avoir rappelé l’historique de partenariat de plus de dix ans avec l’Association professionnelle, s’est réjouie du nouvel accord conclu et visant le développement d’un programme de formation diplômant les analystes de crédit aux fins de renforcer les compétences de ces derniers à analyser les dossiers de crédit des petites et moyennes entreprises (Pme) et soutenir celles qui sont viables et à fort potentiel.
Gilles Da Costa, Représentant de la Coopération luxembourgeoise pour le développement (Luxdev) a présenté brièvement Ben 005 et Ben 006, deux programmes en cours de mise en œuvre au profit de divers acteurs du secteur. il a réaffirmé en sa qualité de Conseiller technique principal sur le projet Ben 005 (finance inclusive et innovante), l’engagement de Luxdev aux côtés du Consortium Alafia pour la co-construction de solutions durables, équitables et porteuses d’impact.
Pour Brice Dansou, Directeur général de la microfinance, la vitalité et la responsabilité collective du secteur béninois de la microfinance est à saluer. Il a reconnu que la capacité des institutions de microfinance à innover et à intégrer les femmes, les jeunes, les personnes handicapées et les populations rurales dans l’écosystème financier doit être célébrée et soutenue par l’État.
Raphaël Koudjou, représentant le Ministre d’État chargé de l’économie et des finances (Mef), a souligné la contribution significative de la microfinance à l’inclusion financière sociale avant de présenter les défis majeurs à relever dont la soutenabilité des institutions de microfinance, la protection des épargnants, la lutte contre les pratiques abusives et la prévention contre les risques climatiques ; défis pour lesquels il a rassuré les acteurs de la disponibilité du Mef à poursuivre et davantage renforcer les initiatives d’accompagnement et de professionnalisation du secteur afin de garantir à chaque citoyen un accès équitable aux services financiers.